Naissance de l'Afcy
La première association francophone aux Territoires du Nord-Ouest voit le jour en 1978 à Yellowknife sous le nom de "l'Association culturelle franco-ténoise" (ACFT). À cette époque, la priorité pour les membres est l'installation d'une antenne pour capter Radio-Canada. Les francophones dans les autres régions des Territoires du Nord-Ouest commencent à s'intéresser aux activités de Yellowknife et l'ACFT offre peu à peu à des services à l'ensemble des Territoires. C'est à l'initiative de membres de l'ACFT qu'une nouvelle association est créée pour desservir la capitale. La nouvelle association est incorporée le 18 septembre 1985 sous le nom de "Association franco-culturelle de Yellowknife" (AFCY). Dès lors, l'ACFT se concentrera sur son mandat territorial et, en 1988, prendra le nom de "Fédération Franco-TéNoise" (FFT). à ce moment, le rôle de l'AFCY est d'organiser des activités socio-culturelles en français à Yellowknife. Ce mandat s'élargira graduellement à d'autres types d'initiatives, tant communautaires que culturelles. À la fin des années 1980, l'association prend une part active dans la mise sur pied de l'École Allain-St-Cyr, l'école francophone de Yellowknife, et à la formation du comité de parents. Ce comité s'émancipera de l'AFCY en 1989 pour devenir "l'Association des parents francophones de Yellowknife". L'AFCY organise plusieurs spectacles, met sur pied une troupe de théâtre amateur et inaugure, en 1994, un comptoir de prêts offrant livres, disques et vidéocassettes en français. Ces dernières années, l'Association développe plusieurs projets importants, dont CIVR Radio Taïga, la seule radio communautaire de la langue française des TNO. Depuis septembre 2001, la communauté de Yellowknife peut entendre une programmation continue en français, dont au moins 25 heures de programmation locale chaque semaine. En 2005, l'AFCY a célébré ses 20 années d'incorporation. Un souper spectacle au son du groupe albertain "Les fistons" a réuni plus de 200 personnes dont certains des membres de la première heure, venus des quatre coins du pays pour l'occasion.
Informations démographiques
Selon Statistiques Canada, en 2001, il y avait près de 3 000 parlants français aux Territoires du Nord-Ouest, dont un peu plus du trois quart habite la capitale, Yellowknife. Les autres Franco-ténois se retrouvent surtout dans les communautés de Fort Smith, Hay River et Inuvik. La population non autochtone des TNO se caractérise notamment par sa grande mobilité et cela est vrai aussi pour la communauté francophone. Le chiffre de 5 ans est celui qui est le plus souvent évoqué actuellement en termes de durée de rétention. C'est-à-dire qu'une personne séjourne en moyenne 5 ans dans les TNO avant de retourner dans le sud. En ce qui concerne le développement culturel et communautaire, cette réalité apporte son lot de défis, différents de ceux rencontrés dans la plupart des communautés minoritaires du sud. Nous attendons les résultats du recensement de 2006 pour des données statistiques plus exactes. Pour plus de détails démographiques, nous vous invitons à consulter la deuxième édition du rapport que la Fédération des communautés francophones et acadiennes a publié en 2004 : "profil des communautés francophones", disponible sur son site et dont la section "Territoires du Nord-Ouest" est également disponible ici.